4ème jour .. bon... encore plus fort, plus de 50 kts
Les golgoths sont lestés à bloc pour attaquer cette orientation bien carrée
Ca envoie fort sur le run, Hans Kreisel et Rob Hoffman sont absolument impressionnants de facilité à 45kts +
Des modèles d'accessibilité et de sympathie, c'est tout de même incroyable de pouvoir côtoyer les meilleurs mondiaux en toute simplicité. Extra.
On patiente gentiment avec Toffer pour finalement se mettre à l'eau vers 17h. C'est annoncé faiblissant un peu, on y croit, go.
JP Speed 45 / Hot Rod 21 / Blade 4.9 ... La vache, c'est super fort, limite praticable sur un plan d'eau pas franchement nickel.
Difficile de se lancer, mais les passages sont à 35 puis 36 puis 37 kts... La confiance est là, ça commence à bien glisser sur les rares sections propres.
Ah il ne manque qu'une petite baisse pour lisser le plan d'eau et franchement, 40kts ce sera une formalité
La vache .. la tronche de la formalité
Sur un bord de retour, baisse soudaine et instantanée du vent, un gros trou d'air : Une pauvre chute minable s'en suit, rhooo j'y crois pas, le gréement a coulé.
Oh ... Je ne suis vraiment pas très loin du bord mais le waterstart est obligatoire.
La machine à vent repart évidement plein pot pile à ce moment là.
Je suis vraiment pas loin du bord, du coup je m'acharne à regagner le bord avec le matos.
Après quelques minutes un constat s'impose, je m'épuise et ça ne fonctionne pas avec 40 kts dans le nez.
Pas grave, un petit waterstart et c'est reparti .. eh bien non, stupeur, pas moyen de repartir.
Des waterstarts, j'en ai fait quelques uns en 30 ans de pratique.. eh bien là, impossible c'est trop fort, fourreau plein, voile collée même en prenant l'extrémité du mat.
Je n'y crois même pas .. il est 19h, on est les derniers à l'eau, je dérive vite vers le large et je suis carbonisé, le stress monte. Je m'acharne encore, pas moyen
Bon, maintenant il faut décider vite : Soit je m'acharne jusqu'à réussite du waterstart quitte à dériver très fortement et sans garantie de succès, soit largage matos en règle et retour à la nage, déjà pas simple avec le clapot formé.. Ce sera la seconde option avant qu'il soit vraiment trop tard.
Bien soulagé de rejoindre le bord et Christophe, après quelques minutes d'ultime effort.
Un coup de fil au Cross local pour signaler le matos en dérive, et voilà, fin d'une drôle de journée.
Le matos, oui, ça fait chier, mais on s'en fout.
Je me refais le film depuis en mode 'et si j'avais...' eh bien je suis de plus en plus convaincu que j'ai eu très chaud et que c'était la seule bonne décision à prendre : Tout ça à cause d'une chute de vent, un comble
Plus de peur que de mal, et merci à Toffer d'être resté m'épauler
Ca le fera mieux demain, il me reste la Warp Speed