Ce samedi, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, ont détaillé les contours du projet de loi qui prolonge l'état d'urgence sanitaire. Le texte devrait être discuté par les sénateurs à partir de lundi après-midi, puis par les députés, probablement à partir du lendemain. Une seule certitude à cette heure, les plages resteront fermées à partir du 11 mai.
Alors que le début du déconfinement doit débuter dans 9 jours, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, ont tenu un point presse à l'issue d'un conseil des ministres. Interrogé sur les appels à "libérer les plages" pour un accès au littoral, Christophe Castaner a réaffirmé que les plages restaient "fermées" pour l'instant.
Et après des jours d’espérance et de mobilisation, c’est donc la douche froide en ce samedi avec des espoirs déchus et une décision profondément injuste…
Alors que les parcs urbains ouvriront bientôt pour ceux qui vivent "à l’intérieur du pays", le jardin "nautique" de quelques 6 millions de français, qui habitent en bord de mer, reste lui bien fermé. La tentation des uns crée la restriction des autres, implacable et profondément injuste… Injuste pour tous les pratiquants de sports nautiques, pour les habitués qui aiment aller pêcher tous les jours au bout de la digue ou encore ceux qui font leur jogging à marée basse et bien d’autres amoureux du littoral encore...
Pays de libertés qui aime souvent à faire la leçon à ses voisins, la France fait figure de bien mauvais élève au niveau européen en se confortant dans cette décision qui va à l’encontre de celles prises dans d’autres pays voisins. L’Espagne a rouvert ses plages ce jour, la Belgique et le Portugal le feront lundi, l’Italie s'y prépare également.
Pays disposant de la plus grande bande littorale d’Europe, la France décide de garder ses plages fermées, cette exception si française qui aujourd’hui fait tâche… Et au-delà de la crise sanitaire, le gouvernement enfonce un peu plus la tête dans l’eau à toute une filière économique liée à la mer (de près ou de loin) déjà à l’agonie…
La filière nautique est donc condamnée.
Pendant que d'autres activités sont autorisée, et qui n'ont pas hésité a jouer sur la corde sensible de l'économie.
Un exemple : Le golf - qui prétend peser 180 000 emplois - est autorisé. Sauf que sur un golf on trouve un Club House : l'endroit pour se changer, et boire un coup. Et vous croyez vraiment que les golfeurs vont juste venir taper des balles et rentrer chez eux ??? Pas moi (je connais un peu ce milieu).
Combien d'entreprises vont disparaitre si leur saison est plus que limitée ?
Il y a une énorme discrimination faite sur les sports nautiques, comparé a d'autres activités potentiellement plus exposantes au virus….mais qui elles vont être autorisées.
Peut-on imaginer un regroupement sur nos plages de pratiquants - pacifiques - afin de montrer notre détermination. Tellement nombreux que nos amis de la maréchaussée feront demi-tour !!!???