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Les voiles récentes sont de plus en plus chères et de plus en plus fragiles. C'est le cas de mes Duotone, certes très performantes, mais pas hyper résistantes à l'abrasion.

Idéalement, il faudrait les gréer sur l'herbe. Mais, ce n'est pas toujours possible. Sur pas mal de spots, on a de la terre, des cailloux, du sable, du bitume...

Avez-vous un truc pour ne pas trop flinguer ses voiles ? Je crois que certains utilisent des tapis.

Merci d'avance.

Perso c'est le fourreau qui s'abîme à l'enfilage du mât.
J'ai beau faire au mieux et bien tourner le mât en l'enfilant j'ai le sentiment que c'est sur la partie supérieure du fourreau que j'aurai les 1er signes d'usure.
Le fourreau des cheetah est bien étroit.
Sur mon spot actuel, je dégré sur le remblai du front de mer, il y à des graviers ronds en revêtement, c'est moins pire que le bitume.
Sinon tapis ou moquette raz ... Mais vu déjà le bazard qu'on doit trimballer

Le top c'est vraiment l'herbe.
Le bitume reste mieux que le sable, les graviers et la terre, car au moins aucun élément indésirable ne vient se loger dans la voile en la roulant.
Perso je porte* mon gréement de l'eau jusqu'à un endroit où je peux dégréer et rouler la voile sans que ni caillou ni gravier ni sable puisse venir se coller au monofilm pour être sûr de rouler la voile sans rien de collé dessus.
Et souvent malheureusement je n'ai pas mieux que du bitume.
*ça peut être éreintant en fin de session mais la sauvegarde du matos en bon état est à ce prix.

Quand je dois gréer sur la route, j'emmène déjà la planche sur la plage, et je garde la housse vide pour gréer dessus. Généralement, c'est le fourreau de mât et le tiers avant de la voile qui peut s'user davantage au début du gréage (beaucoup de creux avant de finir d'étarquer), donc je mets la housse dans le sens vertical, puis je la mets dans le sens horizontal sous la wishbone une fois tout étarquer : le gréement repose donc sur la housse et il reste "juste" le haut de la voile qui touche par terre, ça limite.

Je vous remercie pour vos réponses.

François, ta technique est intéressante. Par habitude, je prépare la planche en dernier. Donc, la housse n'est pas disponible. Je ferai l'inverse la prochaine fois.

Pour moi le risque d'abîmer la voile tient moins au revêtement du sol sur lequel je la grée ou la dégrée que la façon dont je fait coulisser le mât dans le fourreau soit pour le faire entrer soit pour le faire sortir. Les voiles en monofilm sont très fragiles aux plis or la géométrie des voiles oblige à faire l'accordéon pour amener le mât entièrement dans le fourreau jusqu'à l'appui têtière au moment de gréer. Ces moments nécessitent pour moi de grandes attentions pour minimiser la souffrance de la voile, d'autant plus que le vent est fort car il fait bouger la voile et donc remue ces presque pliures. De même au dégréage, le risque se situe dans ce moment entre desétarquage du point d'amure et roulage de la voile entièrement dégréée.
J'essaie de faire très attention à ces moments là, même si je n'ai pas trouvé la recette magique.
Il y a un vrai hiatus entre, d'un côté, les qualités intrinsèques du matériau dans lequel est fait le corps de la voile (priorité à la résistance à l'étirement multi-directionnel) , et qui maximisent sa tenue au vent pour ce pour quoi elle est faite (naviguer), et, de l'autre côté, les qualités (souplesse) qui lui feraient mieux supporter la gymnastique/ les manipulations par lesquelle il faut faire passer la voile pour qu'elle soit gréée.

PhilM,

Il faut faire attention à toutes ces étapes, c'est certain. Avec l'habitude, on minimise les problèmes.

Mais, je me méfie plus du sol. Notamment des cailloux bien anguleux.

Ça dépend aussi des voiles :
- celles de slalom dont le fourreau est assez large ou semi-large pour les plus freerace ne demandent pas de faire l'accordéon : on passe le mât par dessus les cambers, on étarque et on met en place les cambers après, donc presque pas de plis
- à l'opposé, celles de vagues ou freewave souvent en tramé ne prennent presque pas les plis.

Le problème se pose davantage avec des voiles freeride à fourreau plus étroit.

N'ayant plus de voiles de race je ne peux pas dire.
Par contre, pour les voiles de vagues je constate que c'est la même chose que pour les voiles de freeride, à ceci près que leur surface plus petite adoucit un petit peu le problème. Qui reste présent à leur échelle, pour autant.
À préciser que je n'utilise que des Neil Pryde donc j'ai peut-être un biais.

Si elles sont en pur monofilm effectivement.