[Test] ISONIC 90 Wood 2016

Le quiver idéal et les rapports de tests
Répondre
ThierryP
Messages : 23
Enregistré le : sam. 7 févr. 2015 20:24
Contact :

[Test] ISONIC 90 Wood 2016

Message par ThierryP »

Premières impressions au bout de quelques navigations avec l’iSonic 2016 90 WOOD.

La nouvelle déco est absolument magnifique : je n’en ai entendu que des compliments. Le Tiki en taille XXXL est du plus bel effet, et les couleurs très bien choisies; au déballage, ça a été le gros coup de coeur. Au passage, pour ceux qui ont des MauiSails TR-X ou TR-XI de couleur orange, les couleurs s’accordent parfaitement: les iSonic sont orange et gris, avec des touches de blanc, comme les TR, et la bande bleue autour de l’outline du flotteur renvoie au wish MauiSails dont le gainage est également bleu.

Par rapport aux 90 2014 et 2015, la longueur (231 cm) et la largeur au maître-bau (63 cm) sont identiques ; l’épaisseur (11 cm) et la largeur à 30 cm de l’arrière (39,5 cm) sont les mêmes que celles de la version 2015, et en hausse par rapport à la version 2014 (respectivement 10,7 cm et 39,2 cm). Bien que le poids de cette version WOOD 2016 soit annoncé identique au modèle 2015 (6.3 kg), et en très légère progression par rapport à 2014 (6.25 kg), j’ai été frappé par la légèreté du flotteur, même par rapport à mon iSonic 87 WOOD 2014 équipée elle aussi des nouveaux straps, qui contribuent à cette légèreté. Je suis peut-être tombé sur un modèle « -5% » (Starboard annonce le poids des flotteurs à + ou – 5% près) ? En tout cas, un copain qui ne jure que par les flotteurs carbone et auquel j’ai fait soupeser la 90 a décrété : « elle est tellement légère, qu’on peut faire l’économie d’un flotteur en carbone ».

Quand on monte sur le flotteur, la première chose qu’on remarque, c’est sa grande stabilité longitudinale à l’arrêt et à faible vitesse: pas d’enfournement, et l’arrière ne s’enfonce pas non plus ; très appréciable quand on navigue régulièrement sur des lagons dont le fonds est tapissé de corail (appelés « platiers » en Nouvelle-Calédonie) : cela évite de raboter l’aileron quand on foire un jibe, et qu’on se retrouve planté avec peu d’eau sous le flotteur ; accessoirement, ça permet aussi de rester debout sur la planche : pour tomber, il faut vraiment se louper.

Deuxième chose qu’on remarque très vite : à quel point le flotteur navigue dégagé, haut sur l’eau, je dirais même aérien. Chaque année, les iSonic (qui étaient des sangsues collées à l’eau il y a plusieurs années) évoluent dans ce sens, et c’est particulièrement évident avec ce modèle. Même en étant légèrement sous-toilé en 6.6 (TR-XI), ou en n’ayant que 32 cm d’aileron (Drake Slalom DownWind) en étant mieux toilé, on arrive encore à faire foiler la planche très facilement. D’ailleurs, en navigation surtoilée, mieux vaut ne pas reculer le pied de mât par rapport à la position centrale indiquée par la sérigraphie, sous peine de voir le flotteur se cabrer régulièrement au cap dans les rafales.

Le départ au planing est très bon pour une planche dotée d’un arrière Toro (il faut être dynamique et pomper en abattant), la relance après le jibe est vraiment facile, le cap/vitesse est très bon, et la V-Max à l’abattée est excellente.

Il n’y a qu’en naviguant grand largue en descente de houle que j’ai pu prendre en défaut cette 90 : quand on arrive en bas d’une vague bien pentue, il arrive occasionnellement que l’on moustache, ce qui freine la planche pendant un quart de seconde, mais sans jamais risquer d’enfourner. Au bout de 4 ou 5 journées de navigation dans un alizé modéré à soutenu, c’est bien le seul reproche que je puisse lui faire.

A partir de 2014, la 90 a été conçue comme arme de baston pour les lourds de la PWA, mais la version 2016 pourra être utilisée comme flotteur de médium par des poids légers et moyens. Pour moi (75 kg), la voile idéale dans mon quiver avec cette planche est la MauiSails TR-XI 6,6 ; on peut alors naviguer de 18 à 23 nœuds sans problème de relance après le jibe à 18 nœuds, et dans un confort total jusqu’à 23 noeuds. Dans 20 nœuds et plus, un aileron de 32 (Drake Slalom DownWind) sera parfait ; en-dessous, on aura intérêt à passer sur 33 ou 34.
Le flotteur devrait être aussi très performant en 6,3 (pas encore essayé).

Avant-hier, j’avais sorti la grande sœur (97 2016 WOOD) chaussée d’un Drake Slalom D.W. 34 avec ma TR-XI 7,0 m. Le vent a bien forci (près de 25 nœuds), et avec la largeur plus importante de la 97 par rapport aux millésimes précédents (elle mesure 67 cm au maître-bau), j’avais trop de volume sous les pieds, je ne prenais pas de plaisir, et je me faisais dépasser par un copain plus léger qui naviguait avec du matos plus petit. Retour à la plage, je prends la 90, avec le même aileron de 34, et là je m’amusais à nouveau, et j’étais plus rapide que le même copain. La 90 fonctionne donc très bien en 7,0 m mais je n’ai testé que la plage haute dans cette configuration.

Pour résumer : un très bon flotteur, léger, facile et très rapide, performant à toutes les allures, avec une plage d’utilisation plus large que la version 2014, confortable dans le clapot, stable à l’arrêt et quand on ne plane pas, et ce qui ne gâche rien, doté d’une déco sublime. Une vraie réussite!
Répondre