La planche est équipée d'un mât et d'une rotule mais qui ne peut s'orienter que latéralement et qui se trouve dans le dos du pratiquant. L'absence de wishbone rendra l'usage délicat. Pendant deux ans, il va peaufiner son invention appelée la Sailboard mais ne saura convaincre les investisseurs.



En 1968, Hoyle Schweitzer, surfer et Jim Drake, ingénieur aéronautique, mettent au point le système de joint universel qui permet d’orienter le gréement en tous sens en s'inspirant du joint de cardan présent en automobile. Ils créent également le wishbone, un double arceau permettant de tenir le gréement, et dont la forme rappelle l'os dont il est inspiré. Jim Drake et Hoyle Schweitzer déposent alors la marque Windsurfer en s’assurant d’un brevet dans les pays ayant le plus de relations commerciales avec les États-Unis (n'ayant les moyens de déposer le brevet que dans deux pays en Europe, ils choisiront l'Angleterre et l'Allemagne, oubliant la France). Hoyle Schweitzer rachètera par la suite l’ensemble des droits à Jim Drake pour 36000 dollars.
Jim Drake, Hoyle Schweitzer et le schéma du brevet



En 1973, la société de textile Ten Cate aux Pays Bas achète la licence Windsurfer pour l'Europe où elle importe les premières planches à voile.
Les planches sont en polyéthylène, solides à défaut d'être légères. Chaque flotteur porte un numéro de série émanant de la société Ten Cate qui prouve l'authenticité de son acquisition.
Le whisbone en teck


La Windsurfer numérotée et en action


Dans la mesure où les inventeurs n'ont pas déposé de brevet en France, Dufour, Sainval, Océanite, Crit, Flysurf, Jetsurf, Magnum, Reix, Speedy, Opensurf vont chacun à leur façon, produire une version de la Windsurfer. Une nouvelle génération de français va ainsi négliger les sports d'équipe au bénéfice de sports individuels où les sensations comptent plus que les performances. C'est véritablement le début de l'explosion de la planche à voile en France. Les débutants apprennent sur les mêmes flotteurs que les experts qui en tirent déjà les premières acrobaties.
La planche en France en 1976 et Robby Naish, premier champion du monde de planche à voile à l'âge de treize ans


En 1977, Malte Simmer à Hawaii effectue un saut prodigieux pour l'époque en créant une planche de saut plus courte (moins de 3m), sans dérive, avec des attaches pour les pieds (footstrap) et un mât reculé. Son flotteur à arrière carré appartient à la première génération des engins conçus pour le saut et les vagues. Toutes les planches actuelles en découlent.



Hoyle schweitzer, construit également une planche de saut plus courte baptisée la Windsurfer Rocket (la fusée).

Enfin, l'allemand Jurgen Honsheid débarque sur la plage de Diamond Head (Oahu Hawaii) ou il navigue avec un engin qui est un véritable surf et ne flotte pas à l'arrêt.
Surf, saut, tout est alors permis.

L'invention du harnais, qui permet de maîtriser une voile plus grande, marquera une transition entre l'ancienne pratique de celle de nos jours.
La planche à voile deviendra sport olympique en 1984, à Los Angeles, avec La Windglider.

Source Wikipedia, Eauplate, ...