LA COMMANDE EST TENTANTE ...
Après avoir parlé pas mal de temps avec le fabriquant des ALF, le constat est simple.
Ma rencontre avec ALF a démarré en 2017. Après une AFF moyenne niveau vent pour ma part (et la résultat qui va avec) les potes du coin me proposent de découvrir un spot magique par vent d’Est. J’arrive en premier sur le spot, petit parking de plage bretonne perdue, je me gare un peu à l’arrache étant premier, je verrai quand tout le monde arrivera comment cela s’organise sur ce petit parking niveau voiture. Et là arrive un rider avec une caisse old School, un grand gabarit.
La un pote me glisse "C’est ALF, il fabrique ses ailerons, avec un peu de chance tu vas pouvoir tester une lame"
La nav’ démarres, les souvenirs de celle-ci sont toujours la …. Une belle grosse session immortalisée par Christian Laubaney avec sur le spot Vincent, Thierry, Marine, Alice, Steeve, Julien et Olivier, Arnaud, Fabrice etc … bref le spot est dingue la nav’ est top
Pour revenir aux ailerons ce jours j’essayerai un ALF 37. Je naviguais en Sonntag SLX à l’époque : aileron, polyvalent, confort, bon replacement et bonne glisse dans la moyenne. Sous ma Fanatic 112 de 2016, armé de ma GUN GSR 7.1 2017 j’ai fait un test rapide du ALF 37 en fin de session, le vent avait pris des tours je ne tenais plus trop le matos pour envoyer comme il faut. Malgré ce test rapide et de fin de session le feeling de l’aileron était bien marqué : du lift et de la stabilité, j’étais plus haut que le Sonntag, touché de plan d’eau plus doux et globalement plus stable. Très bon souvenir.
Quelques mois, années après, je me retrouve à prendre contact avec le fabriquant de ces fameux ailerons.
Cela faisait un moment que le mot artisan n’avait pas pris cette dimension dans mon esprit. La dernière fois c’était avec William Lythgoe fabriquant des ailerons Dynafoil, a qui j’avais commandé 3 lames : 70 Soft / 70 médium / 68 Médium + . William c’était la passion des choses bien faites, le souci du détail, des détails et la rigueur, un régal, un artiste et d’ailleurs il était artiste peintre dans la vie de tous les jours. Pour rappel William faisait des ailerons de formula (et de slalom) qui avait une âme en nid d’abeille, je ne vous parle pas du travail et du process rien que pour façonner cette âme "nida" qui demandait des heures de ponçage et de découpe. J'ai également eu cette sensation avec la marque qui me sponsorisait l'an dernier : Gasoil, le Made In France pas pareil.
Après mes deux trois longues, voire très longues, discussions avec le fabriquant de ALF j’ai exactement cette même sensation. De la passion, de la rigueur et de la précision, de l’artisanat dans le sens noble du terme.
ALF connaît sur le bout des doigts les process de fabrication, les matériaux, il a un regard critique sur ce qui est bien fait ou mal fait sur le marché actuel des ailerons et tout cela dit avec justesse, ça m’a interpellé, c’est rare. Il a ce même regard critique sur son travail, c'est remarquable. Sur le plan technique il est intouchable, outline, aspect ratio des tops lames du marché tout est dans sa tête, il est pointu. Bref c’est rare dans le milieu de la planche.
CONCERNANT Les ALF 2019
Le fabriquant est assez taiseux sur son process de fabrication, ce que je sais c’est que la matière brute « en valeur » qui sert à fabriquer les ailerons est au-delà de tout ce qui se fait ailleurs. Les tissus sont choisis avec minutie et dans ce domaine en cherchant bien on monte très rapidement en prix, ce que m’a confirmé, le fabriquant des fameux ailerons de UFO Fins Olivier Ponrouch.
La philosophie lors de la mise au point de l’aileron 2019 a été « peu importe ce que cela coute, peu importe le temps passé, le but est de réalisé le meilleur aileron possible ». Habituellement il y a à peu près une trentaine d’euros de cam dans un aileron. Dans le ALF le prix a été multiplié par trois, je vous laisse faire le calcul. Il y a bien sur la main d’œuvre derrière, si un aileron haut de gamme vaut dans les 300 euros cela s’explique bien par la main d’œuvre mais il est important de noter ce détail au niveau des matériaux chez les ALF. A ce propos ce que j’ai pu également retenir de nos discussions avec ALF c’est que le temps de mise en œuvre pour la fabrication d’une lame est extrêmement long, cela s’explique par un process mouillé associé à une rigueur extrême de préparation des tissus, du mouillage etc … Rigueur et précision sont les mots d'ordre pour toutes les lames sortant de l'atelier ALF.
J'ajouterai que les ALF 2019 ont nécessité quasiment une année de développement, de test, d'essai. Quand je parle de développement il est important de noter que le fabriquant sait comment fonctionne un aileron et sait comment s'en servir et donc mettre ses lames en défaut, c’est un très bon point pour le développement. Il fait bien sur parti de ces quelques bons riders sur les spots qui ne font quasi pas de compète mais qui ont un très bon niveau en navigation : de la glisse et de la vitesse. Ceci permet au fabriquant de valider ses recherches et son développement. Il test donc lui-même ses lames et les fait tester autour de lui, notamment auprès de Julien Bernard qui a prouvé récemment que les lames vont très très vite.
Concernant le prix pour l'instant le fabriquant a choisi de laisser le tarif des lames aux alentours des 300 euros, mais vu le temps passé et le cout des matériaux employés, il y a fort à parier que ce tarif évolue à la hausse afin d’être économiquement viable.
Après l'ensemble de ces échanges et de ces constats cela donne vraiment envie de tester le produit ... les retours de Julien Bernard avec notamment cette petite phrase
donne vraiment envie. Au-delà de ma problématique sur mon spot, les caractéristiques des ailerons devraient à coup sûr faire mal sur un slalom car il semble avoir de la glisse tout en gardant de l’appui ce qui est un bon point pour être dans le match dans la meute, sur les départs et les relances au jibe pour doubler le rider devant en ligne de mire.Julien85 a écrit : ... Un aileron qui devrait marcher au top sur les spots offshores ou il faut coller la plage comme Gruissan ou l'Almanarre par vent d'est vu ses aptitudes sur les allures proches du travers. Ce qui ne l’empêche pas d'être très bon en rade de Brest...
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