
Entre la RS:X, support des Jeux olympiques, et la Bic 293, planche des jeunes, il y avait un manque. A la demande de Neil Pryde, deux Brestois ont mis au point la RS One, flotteur à dérive pour les 15-18 ans.
On connaissait la RS: X et la Bic 293! Maintenant, il y a la RS One, produit mis au point et développé par deux Brestois, Patrice Belbéoc'h, champion du monde vagues 96, et Jean-Marie Guiriec, respectivement patron et designer-shaper de la société brestoise Exocet.
Transition difficile :
Les deux hommes n'en sont pas à leur coup d'essai. On se souvient qu'ils avaient déjà proposé l'Open 310 pour remplacer la Mistral One Design, support olympique jusqu'aux JO d'Athènes en 2004. Au final, c'est la Neil Pryde RS: X qui avait été retenue pour les Jeux de Pékin en 2008. Mais cette RS: X, tout en carbone, est une planche de haut niveau, exigeante. Entre la Bic 293 et la RS: X, la transition était parfois difficile, les coureurs ayant boudé l'Hybride. Du coup, Neil Pryde, qui commercialise la planche olympique, a décidé de rectifier le tir en proposant une planche «intermédiaire».
Une planche accessible :
«Comme on a l'expérience des planches à dérive, ils ont fait appel à nous pour la conception. Le cahier des charges était clair: il fallait sortir une planche à tout faire, accessible, avec une dérive facile à manipuler», explique Jean-Marie Guiriec, designer et shaper. Ainsi est née la RS One, planche construire en Asa époxy: elle mesure 3 m de long, 0,80 m de large pour un volume de 210 litres. Pendant six mois à Brest, Belbéoc'h et Guiriec ont donc développé le flotteur tandis que Pryde s'occupait du gréement, avec notamment une seule voile de 7,8 m². Les premiers tests ont été effectués en rade de Brest par Cédric Belbéoc'h (13 ans, coureur en Bic 293), fils de Patrice. Puis ce fut Hong-Kong et l'Angleterre. Du beau monde à l'Aber-Wrac'h, Mardi dernier, trois planches RS One ont été testées à l'Aber-Wrac'h. Sur l'eau, il y avait du beau monde avec Faustine Merret, championne olympique, Antoine Albeau (18 titres mondiaux) et Patrice Belbéoc'h. A cette occasion, Neil Pryde a fait les choses en grand avec la présence d'un hélicoptère dans lequel avaient pris place deux caméramen et un photographe pour une séance de shooting près de l'île de Stagadon. Nul ne sait quel sera l'avenir de cette nouvelle planche sur le marché mondial, mais on peut faire confiance à Neil Pryde pour tenter de l'imposer sur tous les plans d'eau de la planète. La RS One devrait être produite chez Cobra en Thaïlande. Pour le pack complet (flotteur + gréement), il faudra débourser 2.500 euros, contre 4.500 euros pour la RS: X.